Camin Larredya est un domaine de Jurançon : genèse pyrénéenne. « L’équilibre est le dénominateur commun à tout ce qui compose cette terre de paix et de bien-être. La montagne pose son empreinte sur le destin partagé : le climat est doux, méridional et atlantique, la terre est généreuse et fertile en nourriture ».

Le domaine Camin Larredya existe depuis plus de 800 ans. "Larredya" désigne un lieu où l’on fabriquait les bardeaux, des pièces de toiture, en châtaignier. La propriété prenait la forme d’une ferme, où y était entre autre cultivé le raisin.

Le domaine est situé dans le pièmont des Pyrénées, le vignoble est constitué de 9.5 ha de vignes certifiées en Agriculture Biologique (par Agrocert FR Bio 16), dont 4 cultivées en terrasses plantées Gros Manseng 27%, Petit Manseng 65%, Petit Courbu et Camaralet 8%, sur une orientation à l’esthétisme et au potentiel très rare, soit 35000 blles / an.

Les sols sont argilo-siliceux sur sous-sols de poudingues altérés.

Le travail du sol se fait plus paysan, plus terrien : le respect de sa vie propre reste essentiel et se renforce avec de nouvelles observations, de nouvelles connaissances. Les racines du cep y vont puiser profondément toutes les subtilités qui signent les terroirs. La démarche trouve sa concrétisation par l’application de la méthode Hérody (approche globale de la « santé du sol ») et par la consultation du calendrier lunaire.

Concrètement et pèle mêle voilà ce qu’il se passe au gré des saisons :

– travail du sol et/ou enherbement par céréales et/ou légumineuses entre les rangs.
– travail du sol et désherbage mécanique sous le rang.
– apports possibles de compost et/ou roches naturelles.

La conduite de la vigne se fait, elle, plus jardinière avec la multiplication des passages manuels pour accompagner la pousse et limiter fortement la sensibilité aux maladies. Les tisanes de plantes viennent en appui de la bouillie bordelaise et du soufre pour contenir à un niveau acceptable la pression des maladies parasitaires.

La sincérité du fruit, de ces raisins, trouve son prolongement dans les pratiques douces et patientes qui feront le vin, l’attention est permanente.

Puis dans le chai, le grain est pressé entier, doucement et longuement : le moût fermente naturellement, sous contrôle des paramètres essentiels : température du chai, vitalité de la fermentation.

L’élevage du vin, pour l’essentiel en barriques et foudres, est dans un premier temps plutôt dynamique (remise en suspension des lies), puis plutôt dormant dans la fraîcheur du chai quand dehors c’est l’été.